Mijoté d’hiver au miso
Cette envie d’un bon plat mijoté bien hivernal me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà… mais c’est la panne de chaudière dans ma copropriété qui m’a fait passer à l’action ! Une semaine de sobriété énergétique forcée, de lainages empilés et de bouillottes bien placées m’ont fait céder : hier soir, je suis passée à l’action en faisant tremper de l’avoine et des haricots blancs.
Objectif : un mijoté bien nourrissant à servir presque brûlant ! Et puisque les plats mijotés sont toujours meilleurs réchauffés, j’en ai fait pour 6 portions, allez hop, comme ça on n’en parle plus… L’avantage du chauffage en panne c’est que je n’ai même pas besoin de le mettre au frigo entre deux repas 😉
Dedans :
– des haricots blancs cuits séparément, dans les règles de l’art (avec bicarbonate et algue kombu), pour qu’ils n’occasionnent pas de troubles digestifs.
– de l’avoine décortiquée, aussi appelée gruau d’avoine, qui doit tremper 12h et cuire 45 min.
– du potimarron et des épinards, mais libre à vous d’opter pour du navet, du daikon, de la butternut, des blettes…
– des herbes de Provence tout plein.
– et du miso pour « umamiser » le tout !
On est à mi-chemin entre une soupe et un ragoût, à l’endroit idéal du plat mijoté qui nappe le palais et qu’on peut servir dans un bol pour manger dans le canapé. Oui, je mange dans le canapé, avec une couette (et une bouillotte, même que !) 😀
Vous trouvez qu’il y en a trop ? N’hésitez pas à en surgeler !
Mijoté d’hiver au miso
Pour 6 personnes
2 petits verres de haricots blancs secs
2 petits verres d’avoine décortiqué (« gruau »)
1 algue kombu
2 c. à soupe de bicarbonate
1 petit potimarron
2 c. à café d’herbes de Provence
3 grandes poignées d’épinard frais
1 petit oignon
2 c. à soupe d’huile d’olive
2 c. à soupe de miso brun
La veille, mettre à tremper les haricots blancs et l’avoine dans 2 récipients distincts pendant 12h.
Égoutter séparément. Placer dans 2 faitouts distincts. Avec les haricots blancs, ajouter 2L d’eau, l’algue kombu et le bicarbonate. Avec l’avoine, ajouter 5 petits verres d’eau. Démarrer les deux cuissons en même temps : porter à frémissement puis laisser mijoter à couvert pendant 30 min.
Pendant ce temps, peler le potimarron, ôter les pépins et couper en gros cubes. Nettoyer et émincer les épinards. Peler et hacher l’oignon. Égoutter et rincer les haricots blancs.
Dans le faitout qui les contenait, faire chauffer l’huile d’olive et ajouter l’oignon haché. Faire revenir pendant 2 min, puis ajouter les cubes de potimarron et recouvrir avec l’avoine non égouttée et les haricots blancs précuits. Ajouter les herbes de Provence et laisser mijoter pendant 20 min, jusqu’à ce que le potimarron soit tendre. Ajouter les épinards, le miso et une pincée de sel. Laisser « fondre » doucement les épinards, puis servir bien chaud.
Vous êtes en quête d’idées de cadeaux de Noël ? Je suis là pour vous glisser qu’un bon livre, neuf ou d’occasion, est toujours une chouette option, surtout acheté chez votre libraire indépendant… C’est aussi un moyen de soutenir leurs auteur.trice.s ! 😉
J’ai récemment publié deux ouvrages chez Terre vivante :
- Comfort food saine et bio, co-écrit avec Clémence Catz : pour se faire plaisir avec des alternatives saines et végétariennes
- Je m’organise en cuisine avec Clea : pour manger plus souvent végétarien de manière simple et réaliste
J’ai également publié aux éditions La Plage :
- Des soupes qui nous font du bien, avec Clémence Catz : tout est dans le titre !
- Veggie : pour découvrir la cuisine végétarienne
- Tout Sans Gluten : là aussi tout est dans le titre 😉
- Coaching veggie : pour explorer les substitutions d’aliments et préparer 1000 recettes différentes avec quelques bases seulement
- et d’autres titres sur la patate douce, le pois chiches, les desserts au citron…
Je voulais aussi partager avec vous la liste des livres de cuisine qui sont dans ma bibliothèque. Comme je la trie régulièrement, il ne reste que les meilleurs ! Et comme il n’y a pas que les nouveautés qui comptent, je vous donne ici la liste de ces ouvrages qui sont BONS et durables, tout simplement. Cliquez ici pour l’ouvrir
Mon blog est dépourvu de publicité et mes contenus sont gratuits et accessibles à tous depuis 2005.
Si vous le souhaitez, vous pouvez me soutenir via ma campagne Tipeee.
Merci à vous !
Bonsoir,
Tout plein merci pour cette recette doudou qui devrait bien réchauffer l’intérieur car si la chaudière n’est pas en panne (j’espère que ce n’est plus le cas chez vous…) il fait un petit 17 à la maison et ….voilà !
Donc merci !!!
Vous serait il possible de me donner les coordonnées pour le miso artisanal fait en France par des personnes d’origine japonaise, je crois. J’en avais acheté il y quelques années sur vos conseils et impossible de retrouver l’adresse. Je voudrais nous faire un petit cadeau de fin d’année bien gouteux. Merci d’avance !
–> Oui, il s’agit du miso « Sanga » fabriqué en Touraine. Il y a aussi le « Zenmiso » dans le Sud qui est très bon et artisanal.
Merci. Et bonne fin d’année !!
Bonjour, une soupe réconfortante qui cale , même si je n’ai pas de chaudière en panne, chauffage au bois dans la maison, quelle chance nous avons. J’espère que c’est réparé chez vous
Bon courage Cléa, j’espère que c’est réparé !
–> Eh non, c’est long… 🙂
Bonjour Cléa,
Enlèves-tu la peau des haricots blancs quand ils sont cuits s’il te plaît? Je ressens moins de gêne avec les haricots rouges. Je t’avais posé la question pour une autre recette mais à ce moment là tu les achetais déjà prêts.
Bonne journée.
–> Le fait de les cuire dans une eau différente permet de les rendre plus digestes. Si des petites peaux remontent je les enlève, par contre il en reste forcément. Et je confirme qu’ils ont quelques effets indésirables…
Merci pour cette recette, exactement ce dont j’ai envie avec les températures actuelles
Merci ! Belle recette que j’essayerai demain, en faisant cuire les haricots sur le poêle. Merci aussi de glisser régulièrement l’idée d’acheter chez les libraires indépendants ! (Ce n’est pas mon métier mais par soutien pour eux …)
Bonjour,
Si je mets du petit épeautre à la place du gruau d’avoine ça peu aller? c’est mieux pour l’index glycémique?
Merci!
Felicitation pour votre livre Confort food que je vais offrir à ma fille ce Noël!
–> Ca pourra très bien aller, oui !
Bonjour Clea !
Ta chaudière n’est toujours pas réparée?…
Heureusement que tu combines ici réconfort gustatif et chaleur humaine, ça « umamise » le tout 😉
Bon, je pense que l’on peut décerner à cette recette le titre de « mijoté à la rescou..se, pour modernité défaillante » … :
ce qui m’amène à m’en inspirer, c’est que j’avais quelques éléments, comme le gruau, dans le congel.
Qui vient de lâcher…
Bon, peu de pertes car il n’était pas rempli, et quasi que par du végétal. Heureusement, je déteste gaspiller !
Ta recette est vraiment une bonne base, surtout que je consomme trop rarement des céréales comme l’avoine, l’épeautre sous forme entière. Pourtant c’est à la fois croquant et fondant sous la dent! C’est marrant parce-que je me suis familiarisée avec ces céréales, dans la même asso que celle qui a approfondi mon initiation au miso 😉
Quand je parlais de chaleur humaine, je faisais aussi allusion aux livres que tu partages.
Les tiens sont en effet des valeurs sures à (s’)offrir, vraiment !
Pour ceux qui ne sont pas de ta plume : merci pour la découverte du tout dernier dans ta liste! Il a l’air doux et intéressant!
Du même genre…mais dans un autre genre (essai) 😉 :
je suis très intéressée par le livre de Christian Grataloup sur la mondialisation vue à travers (les tasses) de nos petits-déjeuners.
Est-ce que tu connais le travail de Grataloup ?
Il est géo-historien, apporte sa contribution à de nombreux atlas, mais également à des contenus sur la mondialisation alimentaire. J’ai réalisé après-coup que c’est lui qui a écrit la partie sur la baguette de pain, dans le passionnant livre « L’épicerie du monde ».
Baguette qui a des points communs avec le miso …dans « Marx et sa baguette » ! un livre iconoclaste qui m’avait vraiment touchée et intéressée (et je ne connais pas grand choses aux théories de Marx).
La fermentation, le temps long, l’artisanat, le koji
le savoir-faire humain…
contraint à l’humilité par la sensibilité du vivant à son environnement.
Le ferment (koki) y est source & leçon de vie…
En tout cas pour Itaru, en quête de sens ; qui, dans ce livre* illustre sa conception de «l’économie qui pourrit» par son expérience de boulanger de campagne
C’est avec le réconfort du pain au levain et la sérénité japonaise que ce témoignage défend une éthique humaine & rigoureuse, et une quête de sens
Je m’arrête là ; je m’égare comme toujours ! car même s’il y a la recette de son pain dedans, ce n’est pas un livre de cuisine 🙂
Mais je me suis dit que ce récit (vrai) pouvait te/vous intéresser 🙂
Si c’est le cas, il. y a + de details ici :
https://madteaandglory.wordpress.com/2019/12/09/recemment-jai-eu-plaisir-a-lire-marx-et-sa-baguette-de-itaru-watanabe-aux-editions-decrescenzo/
Belle journée !
–> De superbes recommandations, merci Mathilde ! Et bon courage avec le congèl qui lâche… De mon côté la chaudière est enfin réparée après 8 jours de panne, ça fait du bien.
Fait avec de l’orge à la place de l’avoine et des carottes à la place du potimarron, très bon, chaud et réconfortant. Je l’ai accompagné d’oeufs mollets cuits dans le bouillon, c’était très bien
Essayé et approuvé. recette respectée à la lettre (pour une fois) et délicieuse comme toujours.
Excellente idée de garder l’eau de cuisson du gruau d’avoine, ça donne un bouillon bien doudou
Merci pour tes partages. J’ai utilisé perso du butternut !
Bonne année chère Cléa! J’espère que le chauffage fonctionne bien? En ce début de semaine, soupe de butternut du livre de soupes et flan salé au potimarron du livre comfort food (avec une pâte sans gluten et aussi sans fromage) tous deux délicieux. Merci pour toutes ces recettes!
–> Oui c’est réglé, merci beaucoup ! Belle année !
TRès bonne année Clea. ET merci pour ce mijoté d’hier. recette réalisée hier pour mes gamelles du midi. Très bon et réconfortant. CEla change des currys d’hiver et autres dhals. La prochaine fois je rajouterai des champignons voire même des poireaux. Hélène
C’était bon, Clea, merci !
Je n’ai pas racheté de gruau d’avoine parce que j’essaye d’aller un peu au bout des placards de ma cuisine (et je suis loin d’y arriver !). Je l’ai remplacé par du couscous d’orge brisé que je n’ai pas fait tremper avant, du coup. J’ai simplement ajouté de l’eau en même temps, presque un litre au final, et avec la butternut, les feuilles d’épinards frais de la veille et le miso pour le goût, c’était super.