Sando : les sandwichs japonais

Cette semaine, mon cerveau a refusé de se remettre dans la configuration télétravail + travail scolaire + enfant à la maison du printemps dernier.

A la place, on a décidé de se lancer dans une semaine à thème : les sandoichi, autrement dit les sandwichs japonais !

Les Japonais ne font pas les sandwichs comme nous, on s’en serait douté. D’abord parce que leur pain est différent, mais aussi parce qu’ils ne courent pas après les mêmes consistances. A bas la croûte croustillante, vive la mie douillette dans laquelle on ferait volontiers une sieste (ne me tentez pas). Vive le pain de mie blanc et ultra léger, très copieusement garni. L’un des sandwichs favoris des Japonais, c’est celui-ci (clic) : fruits, chantilly.

Bon, l’idée étant tout de même de préparer des sandwichs suffisamment consistants pour le déjeuner, exit le sandwich aux fruits : on a opté pour du lourd, du très lourd même ! J’ai nommé : le sandwich aux œufs (tamago sando), le sandwich aux croquettes de pommes de terre (korokke sando), le sandwich aux pâtes sautées (yakisoba sando) et le sandwich de riz (onigirazu). Non, vous ne rêvez pas ! On a vraiment mangé du sandwich aux pâtes et aux patates, le rêve de n’importe quel enfant de 11 ans devenu réalité 😉

Pour remplacer le pain de mie japonais ultra moelleux, j’ai opté pour ma recette de brioche fétiche, celle avec laquelle je réalise souvent des croque-brioches salés (bien sûr, si vous suivez cette recette, ne faites pas la version roulée à la confiture de noix mais une belle brioche nature !). Elle s’est avérée idéale pour les sandwichs aux œufs et aux croquettes de pomme de terre. Pour ceux aux nouilles sautées, j’ai opté pour des buns bio du commerce.

La morale de l’histoire ? Les sandwichs japonais, c’est un peu de boulot. Pour obtenir une garniture aux œufs ultra moelleuse, on s’amuse tout de même à écraser séparément le blanc et le jaune des œufs durs avec un presse-purée, puis à les passer à travers un tamis ! Intéressant et presque méditatif comme expérience, je vous la recommande si vous n’arrivez pas à méditer assis sans rien faire… Mais pour rentabiliser l’aventure, j’ai préparé un peu plus de tout : plus de croquettes de pommes de terre, plus de yakisoba, plus de riz pour réaliser des maki sushis en même temps que les sandwichs de riz. Cela m’a permis d’en congeler pour une prochaine fois ou bien d’avoir sous la main le repas suivant, ce qui au final s’est avéré un véritable gain de temps.

On s’est bien amusées, bien régalées aussi… Ça nous a royalement changé de d’habitude et presque donné l’impression de voyager le temps d’un repas. De chaque repas ! En m’organisant bien et en découpant les préparations par étapes successives, cela ne m’a pas pris beaucoup de temps. On a accompagné nos sandwichs de mâche et de roquette histoire de compenser. C’était chouette, on recommencera.

Place aux recettes !

Tamago sando – sandwich japonais moelleux aux œufs durs

Pour 2 personnes :
3 œufs
2 c. à soupe de mayonnaise*
4 tranches de brioche ou de pain de mie bien moelleux
En option : du persil, de la ciboulette, des asperges cuites…

Cuire les oeufs 10 minutes dans une casserole d’eau. Passer sous l’eau froide et écaler. Séparer les blancs des jaunes. Placer les blancs dans un plat creux et écraser au presse-purée. Déposer sur un chinois et les faire passer au travers à l’aide d’une cuillère. Passer ensuite les jaunes à travers le chinois. On obtient une purée d’œufs très fine. Ajouter la mayonnaise et 1 pincée de sel. Étaler une couche épaisse de garniture sur la moitié des tranches de pain/brioche. Déposer les autres tranches de pain dessus (ajouter des asperges cuites au préalable, en option). Si on le souhaite, on peut découper la croûte pour que le sandwich soit plus joli et ses bords bien droits. Couper en deux et servir, parsemé de persil ou de ciboulette ciselés.

*J’avais préparé une mayo végé en mixant 45 g de crème de soja, 2 c. à soupe de purée d’amande blanche, 45 g d’huile d’olive, 1 c. à café de moutarde douce, 1 c. à café de vinaigre de cidre, sel et poivre. Comme il y en avait plus que nécessaire, je l’ai utilisée en guise de sauce salade avec de la mâche et de la roquette, c’était très bon.

Korokke sando : sandwichs aux croquettes de pommes de terre

Pour 15 croquettes :

800 g de pommes de terre
1 c. à soupe d’huile d’olive
Persil ou ail des ours
60 g d’emmental (facultatif)
2 c. à soupe de fécule de pomme de terre
1 oeuf
80 g de panko (chapelure japonaise très grossière : vous pouvez utiliser de la chapelure traditionnelle ou du Pain des fleurs écrasé)
Huile de friture

Cuire les pommes de terre à l’eau jusqu’à ce qu’elles soient tendres (env. 25 mn). Peler et placer dans un saladier. Écraser au presse-purée en ajoutant 1 c. à soupe d’huile d’olive, sel, poivre et un peu de persil ou d’ail des ours ciselé. Incorporer 1 c. à soupe de fécule. Façonner des croquettes aplaties (une quinzaine environ). Au centre de chacune, placer un morceau d’emmental (plutôt plat, 3 cm de longueur environ) que l’on enferme bien. Placer au réfrigérateur pour 30 mn. Saupoudrer les croquettes d’1 c. à soupe de fécule et bien la répartir sur toutes leurs faces. Réfrigérer de nouveau pour quelques minutes. Faire chauffer l’huile de friture. Passer les croquettes dans l’œuf battu, puis dans le panko. Cuire dans le bain de friture quelques minutes de chaque côté, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées.

Pour 2 sandwichs :
4 tranches de brioche ou de pain de mie
1 c. à soupe de ketchup
1 c. à soupe de sauce de soja
1 c. à café de sirop d’érable
Facultatif : un peu de mayonnaise végé
4 korokke chaudes (croquettes de pommes de terre)

Tartiner 2 tranches de pain/brioche d’une sauce obtenue en mélangeant ketchup, sauce de soja et sirop d’érable. Ajouter un peu de mayonnaise si on le souhaite. Déposer 2 croquettes sur chaque tranche. Déposer les autres tranches de pain dessus. Égaliser les bords si on le souhaite. Couper le sandwich en deux et servir chaud.

Yakisoba sando : sandwich aux nouilles sautées

Pour les yakisoba :
1 carotte
4 champignons de Paris
3 cm de blanc de poireau
1 c. à soupe d’huile d’olive
100 g de nouilles chinoises complètes
1 c. à soupe de ketchup
1 c. à soupe de sauce de soja

Peler et émincer finement la carotte et les champignons de Paris. Emincer le blanc de poireau. Faire revenir le tout dans l’huile d’olive à couvert pendant 15 mn. Parallèlement, cuire les nouilles 5 mn dans l’eau bouillante. Egoutter et mélanger aux légumes. Ajouter le ketchup et la sauce de soja.

Pour les sandwichs (2 personnes) :
1 portion de yakisoba (toute la recette ci-dessus)
4 petits pains buns de forme allongée
En option : mayo végé

Couper les pains en deux dans la longueur et disposer dans des boîtes pour qu’ils se tiennent bien. Garnir de nouilles sautées bien chaudes. Décorer de mayonnaise si on le souhaite. Déguster sans attendre.

Onigirazu : sandwichs de riz façon sushis

Pour 2 personnes

1 verre de riz japonais
1 c. à soupe de vinaigre de riz
Un peu de crudités finement râpées ou émincées : carotte, concombre, betterave, avocat…
1 filet de tofu à l’ail des ours (Taifun) ou du tofu au sésame (choisir un tofu bien ferme)
1 c. à soupe de graines de sésame
2 feuilles d’algue nori carrées (recouper si besoin)

Cuire le riz japonais selon les indications du fabricant ou selon votre habitude si vous disposez d’un cuiseur à riz. Mélanger avec le vinaigre de riz et 1 pincée de sel. Laisser légèrement tiédir. Disposer une feuille de nori sur le plan de travail, une pointe vers vous comme un losange. Au centre, déposer un carré de riz à sushi. Le recouvrir de crudités et de tofu émincé. Parsemer de graines de sésame. Ajouter un peu de riz. Rabattre chaque coin de la feuille de nori vers le centre du carré, de manière à l’envelopper complètement. Bien serrer et emballer dans un bee’s wrap. Procéder de même avec l’autre feuille de nori. Patienter quelques minutes avant de déballer les sandwichs et de les couper en deux pour servir, afin que la nori ramollisse et adhère au riz (sinon le sandwich ne se tiendra pas).

C’est le burrito japonais ! Facile à préparer et à transporter, on peut mettre à peu près tout ce que l’on veut dedans et le découper au tout dernier moment.

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