Porridge salé à l’amarante
Y a-t-il des ingrédients vers lesquels vous ne parvenez pas à aller ?
Je ne parle pas ici de raisons motivées par des valeurs personnelles (par exemple, je ne vais pas vers la viande et je ne considère pas que c’est dommage, car c’est un choix). Non, je parle des ingrédients qui vous font de l’œil, dont vous avez entendu du bien, que vous testeriez bien mais qui vous découragent… Pire, ceux dont vous avez acheté un sachet en 2015, toujours bien au chaud dans votre placard (à moins que vous n’ayez tout donné à vos poules ?) !
J’ai longtemps boudé l’amarante sur ce mode-là. On avait beau me dire qu’elle était riche en fer et en protéines végétales, je n’y arrivais pas. Toutes ces graines minuscules, j’avais entendu dire qu’il fallait les rincer ! La simple idée de devoir égoutter tout ça et de récupérer graine après graine au fond de l’évier… Tout ça pour qu’au terme d’une cuisson de trente minutes, ça ressemble à de la bouillie. Ma bonne excuse : l’amarante vient d’autres continents, on peut très bien s’en passer.
Depuis peu, mon excuse ne tient plus : on cultive de l’amarante dans le Berry, elle est bio, délicieuse, et il paraît même qu’on n’est pas obligé de la rincer avant de la cuire… Que 20 minutes suffisent. Et que le fait qu’elle colle un peu est un atout : on en fait de très bonnes galettes et boulettes qui se tiennent bien mieux qu’avec du quinoa ou de sarrasin, par exemple. Evidemment.
J’ai bien été obligée de réessayer… et d’admettre que je m’étais plantée. Les graines d’amarante blanche craquent un peu sous la dent, on est loin de la bouillie lisse type avoine. Elles n’ont pas non plus la légère amertume du quinoa, mais un sympathique goût noiseté.
Depuis, l’amarante est au menu de mes déjeuners au moins une fois par semaine. J’en cuis une bonne quantité que j’utilise dans plusieurs recettes : un porridge salé le jour J (pour une version sucrée, voici la recette de Clémence Catz), puis des galettes ou un clafoutis (salé ou sucré) pour le lendemain (ou pour le congélateur). Je procède un peu au pif en ajoutant du fromage râpé, des œufs, du lait végétal, de l’émincé d’épinards ou de poireaux, des pruneaux et du rhum façon far breton… Ça marche toujours !
Si cela vous intéresse de (re)donner une chance à l’amarante, mais aussi à ses copains le quinoa et le sarrasin, je vous en parle dans un nouvel épisode du podcast !
En attendant, place à mon déjeuner favori du moment…
Porridge d’amarante salé aux épinards
Par personne :
1/2 verre d’amarante blanche
1 verre de lait d’amande
2 poignées de feuilles d’épinard frais
1 c. à café de miso blanc
1 c. à café de moutarde douce
1 pincée de cumin en poudre
1 œuf (en version végétale, remplacez-le par des cubes de tofu lactofermenté à l’ail des ours ou au pesto)
1/2 avocat (hors saison, remplacez-le par quelques noix ou graines de courge toastées)
Placer l’amarante dans une casserole avec le lait d’amande et 1 verre d’eau. Porter à frémissements (bien surveiller, cela peut vite déborder) puis cuire 25 min sur feu doux. En fin de cuisson, ajouter les feuilles d’épinard hachées et mélanger jusqu’à ce qu’elles fondent. Ajouter 1 pincée de sel, le miso, la moutarde et le cumin. Couvrir. Cuire l’œuf 4 min dans une eau frémissante. Écaler. Couper le demi-avocat en tranches. Servir le porridge garni de l’œuf mollet et de l’avocat.
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Merci à vous !
Merci pour toutes ces belles idées de recettes avec l’amarante. Je dois avouer qu’après avoir été plusieurs fois déçue par des paquets d’amarante qui étaient rances alors qu’ils étaient loin de la date de péremption, j’ai été découragée de la cuisiner. Je vais peut-être retenter pour ne pas rester sur un échec. Bonne journée ☺️
J’avais acheté de l’amarante suite à la recette de clémence en me demandant si on pouvez les faire fermenter. Je les avez oublié et la semaine dernière je les ai rincé ne sont pas passé à travers la passoire , super si on a pas a les rincer si va me motiver pour en refaire comme le quinoa. C’est vrai que ça fait un peu bouilli
Ah merci pour cette recette ! Moi aussi j’ai un paquet d’amarante qui est périmé depuis plusieurs mois (tellement il est vieux dans mon placard). Les quelques essais n’avait convaincu personne à la maison. J’avais vu les versions porridges sucrés mais pas facile à caser car on boude un peu le sucre à la maison… (et que je n’osait pas sortir mon amarante pour des invités !!) Trop bien ! Merci ! On tente ça bientôt !
J’adore l’amarante en version dessert (la recette de Clémence Catz est à tomber !).
Jamais essayé en version salée, pourquoi pas effectivement !
Par contre, il faut absoluement rincer cette céréale, pour 2 raisons :
– La graine d’amarante contient un anti-nutriment, l’acide phytique. Ce serait dommage de se priver de l’assimilation des nombreux minéraux qu’elle contient, alors qu’on la consomme tout exprès.
– Sans rinçage, j’ai trouvé le goût assez dérangeant, plutôt amer. Cela gâche un peu le plat.
–> Apparemment, comme pour le quinoa, cela dépend de la variété. Celle d’amarante blanche cultivée en France ne donne pas ce goût amer. Pour l’acide phytique, seul un trempage de plusieurs heures permet de s’en débarrasser, par un simple rinçage à mon sens.
Je fait tremper plusieurs heures et je rince très longuement pour ma part. L’un de va pas sans l’autre.
Et j’utilise de l’amarante blanche française, donc le goût amer y est présent aussi.
Tout indiqué pour mon dîner de ce soir Avec un peu de houmous à la place de l’oeuf : DÉLICIEUX !
Merci Cléa pour cette recette !
Ça donne envie tant sur le plan gustatif, que pratique.
Je me reconnais tellement dans le fait de vouloir acheter « de nouvelles graines à tester », et ne sais pas comment les cuisiner, suis découragée par le mode d’emploi que je ne connais même pas, ai peur de ne pas savoir m’y prendre.
Dernière en date : le fonio. Plusieurs tentatives de rinçage avec des méthodes différentes : avec une passoire à trous trèèèès fins, avec un torchon entre 2 voyant que ça ne suffisait pas (jusqu’à constataer que tout restait collé dessus) , juste en plongeant dans l’eau / la vidant en essayant de retenir le reste avec un couvercle…. c’est compliqué et décourageant !
Or, là pour l’amarante tu es en passe de me convaincre !
Merci Cléa 🙂
Pour le fonio, je sais que peu de gens aiment (à part en Afrique), mais moi je kiffe parce que ça me rappelle le Mali ! Si vous voulez réessayer, pour le laver plus facilement, vous pouvez mettre le fonio dans un saladier, couvrir d’eau, remuer avec les doigts puis laisser les graines se déposer au fond, et enfin jeter l’eau doucement.
Vous nous connaissez bien! Evidemment, comme les autres, je me reconnais dans votre description.
Je vais aussi retenter. j’avais aussi acheter de la farine d’amarante. Si vous aviez quelques idées sur son utilisation, je serai ravie.
–> C’est une farine sans gluten que l’on peut utiliser comme celle de quinoa. Je sais, ça n’aide pas beaucoup de dire ça 😉 Mais en gros, en petite quantité dans les recettes à la place d’1/3 de farine de blé.
« Ceux dont vous avez acheté un sachet en 2015… », tu m’as trop fait rire ! Je me suis tellement reconnue… Pour l’amarante, j’avais fini par finir le sachet mais je n’avais pas trop aimé. Même en version amarante au lait à la place du riz au lait, c’était bof.
MAIS.
J’adore ton porridge protéiné du petit déjeuner :
http://www.cleacuisine.fr/porridges/porridge-proteine-pour-le-petit-dejeuner/
que j’ai fait et refait et rerefait un grand nombre de fois pour mes déjeuners (comme je ne petit-déjeune toujours pas 😉 )
ET.
J’adore ton porridge aux épinards façon Palak Paneer
http://www.cleacuisine.fr/tofu-tempeh-seitan/porridge-aux-epinards-facon-palak-paneer/
DONC.
Tu me donnes très envie de racheter de l’amarante pour essayer ce tout nouveau porridge !
Ça y est ! J’ai racheté de l’amarante et je l’ai fait : c’est trop bon 🙂
Moi j’aime bien rajouté de l’amarante cuite dans mes pains à graines. D’ailleurs il m’est déjà arrivé de l’y mettre crue si la pâte à pain était un peu trop molle. Je peux faire la même chose avec du couscous (aux pois chiches) pour diminuer la quantité de farine et jongler avec les différentes textures.
Ah l amarante, quelle incroyable petite grainé.
La version que vous proposez est délicieuse, j’en fais aussi une version pudding avec de la banane écrasée, des raisins secs, des oeufs à mettre au four, c’est terrible aussi
Encore une super nouvelle idée, vite testée et approuvée : merci Cléa ! ça me permet d’utiliser l’amarante reléguée au fond du placard après des essais ratés de soufflage, et le reste d’épinards cuits hier soir.
Comme Audrey je suis devenue adepte du porridge salé avoine / noix, qui est souvent au menu de mes petits déjeunes tardifs -pompeusement appelés brunches 😉
Bonne journée ! et merci pour ces podcasts que j’écoute et ré-écoute, jusqu’à me convaincre que moi aussi je peux faire et entretenir du levain
Bonjour, est ce qu’on peut remplacer l’amarante blanche par l’amarante noir?
–> Non, l’amarante noire ne gonfle pas vraiment à la cuisson, elle s’utilise plutôt comme des graines de pavot.