Bol sauce umeboshi
Il y a trois mois, en investiguant autour de mes problèmes de sommeil, j’ai découvert que j’avais une intolérance à l’histamine. Embêtant : les aliments qui en contiennent m’empêchent de dormir. Adieu chocolat, miso, levain, épinard… (Re)bonjour le sommeil, ça faisait (super) longtemps, mais bonjour la déprime culinaire.
Il y a un peu moins d’un mois, j’ai compris d’où venait cette intolérance à l’histamine. Mais aussi mes maux de tête, mon hypersensibilité au bruit, à la chaleur, aux gens, aux ondes électromagnétiques, aux émotions, mes problèmes digestifs, mes inflammations articulaires… et tout un tas d’autres trucs.
Ça vient de la maladie de Lyme. Que je me traîne depuis bientôt 9 ans, dites donc… Aucun médecin ne l’avait jamais évoqué. Merci à la micro-nutritionniste/naturopathe qui m’a finalement aidée à y voir clair. C’est tellement plus simple quand on y voit clair !
Donc, maintenant, je sais. Ça ne rend pas les choses plus faciles, car même si j’ai commencé un traitement, il va surtout falloir que j’apprenne à vivre avec. Mais c’est tout de même un soulagement de savoir.
Depuis trois mois – et encore plus depuis que je me renseigne sur le cocktail détonant qu’est la maladie de Lyme – je ne sais plus quoi manger pour me faire plaisir. Le chocolat et les épinards m’empêchent de dormir, les amandes et le sarrasin contiennent trop d’oxalates, les plats cuits au four sont pleins de glycotoxines, le riz a une charge glycémique trop élevée, le levain aggrave mon cas, l’alimentation cétogène est trop restrictive… Bonjour, l’anxiété alimentaire. Je préférais de loin ma casquette d’avant : la joie et la créativité !
Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela ? Eh bien, déjà, parce qu’on est ici chez moi 😉 mais aussi parce que je me dis que tant qu’à être malade, autant que ça serve à quelque chose :
- Protégez-vous correctement des tiques !
- Si vous vous faites mordre ou piquer, allez chez un médecin et prenez des antibiotiques même si vous ne développez pas d’érythème (seuls 20% des gens atteints le développent, ce n’est pas un bon indicateur : je n’en ai jamais eu).
- La maladie de Lyme n’est pas du tout reconnue et très mal dépistée en France. Les tests ne sont pas fiables. Fiez-vous à vous-même et à un professionnel de santé qui connaît la question…
Une petite recette tout de même, avec ça ? 😉
Histoire de ne pas trop me tromper, en ce moment je mise à fond sur les crucifères et les huiles riches en omégas 3. J’utilise aussi des ingrédients comme l’ail noir (antioxydant), la graine de nigelle (anti-histaminique) et l’umeboshi (« prune/abricot » japonaise lactofermentée et pourtant anti-histaminique, semble-t-il – en tout cas elle ne me pose aucun souci) pour donner du goût à mes plats. Voici un petit bol comme j’en mange régulièrement en ce moment…
Bol sauce umeboshi
Pour 1 portion
1/4 de chou chinois
50 g de quinoa
50 g de pois chiches cuits
2 c. à soupe de crème végétale (ici : riz)
1 prune umeboshi*
1 c. à soupe d’huile de cameline
1/2 carotte
Émincer le chou chinois et cuire à la vapeur ou à l’étouffée pendant 15 min. Doser le quinoa dans un verre. Placer 1,7 fois son volume d’eau dans une petite casserole. Porter à ébullition, puis y jeter le quinoa et cuire 7 min à couvert sur feu très doux. Saler et mélanger avec les pois chiches cuits et pelés. Ajouter le chou chinois. Préparer une sauce en battant la crème, la chair de la prune umeboshi et l’huile de cameline (ne pas saler). Mélanger avec le contenu du bol et décorer d’un peu de carotte fraîchement râpée. Déguster sans attendre.
*Marque Celnat en magasin bio ou sur internet. Si vous n’en trouvez pas, faites la même sauce avec 1 gousse d’ail noir (en magasin bio).
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Merci à vous !
Bonjour Cléa,
je viens de lire votre post et je voulais vous partage: moi aussi je lai eu… heureusement que j’ai eu tout de suites les symptômes qui onT vite diagnostiqué ma maladie quand j’ai recherché le centre de santé.Il y a exactement 20 ans déjà, lol, qu’elle coïncidence ! ?a l’époque je vivais avec mes parents, et ma mère a tout de suite regardé ma tête, presque tout mes cheveux, à la recherche de tiques ( cars comme je travaillais à l’époque au chantier toute la journée, elle avais peur que je attrape cette maladie). Mon cousin l’avait eu lui aussi, mais il n’a pas eu la même chance que moi et a passé plusieurs jours et mois mêmes, à l’hôpital. J’avais déjà 39º de température et pleins de rougeur aux bras et jambes que je n’avais pas pas remarquer. Je suis allez tout de suite aux urgences, C’était le deuxième jour que j’ étais dans cet état et j’avoue que j’ai eu peur. Je suis revenues chez moi diagnostiquer avec le traitement. Bref, c’est vrai qu’il y a tout symptôme associé à la maladie de Lyme, et j’ai été surprise quand un ami a moi m’en a alerté , il y a 10 ans à peux près. Je suis végétarienne et je suis ce blogue il y a pas mal d’années . Je veux absolument vous féliciter de tout ce que vous poster, la manière dont vous parler des choses, l’éducation ambiental, la sustentabilitée, les recettes ( combinaisons des goûts, des textures, aliments et propriétés associées … etc…etc…
Un grand merci, excusez-moi, mais je ne pouvais pas cette fois ci, ne pas vous laisser un petit mot de courage.
c’est un travail formidable !!! BRAVO; de pouvoir assister a toute l’évolution.
Salutations,
–> MERCI Anabela 🙂
Je compatis Cléa ! Oui tu as bien fait de nous en parler, ça aide à prendre la mesure des problèmes causés par cette maladie, et puis, depuis le temps qu’on se connaît 😉
J’espère que ton traitement va t’aider. Ça semble incroyable que nous soyons aussi en retard en France sur le diagnostic et la reconnaissance de la maladie de Lyme.
Merci beaucoup pour ce témoignage. ça fait froid dans le dos. J’ai été piquée au cou à la Toussaint et c’est une pharmacienne qui me l’a enlevée et ne m’a pas conseillée d’aller chez le médecin, j’avais mis de l’huile essentielle de tea tree. J’espère que votre état va s’améliorer.
Et merci également de continuer à nous poster des recettes. C’est le printemps, vive les légumes et les prunes d’umeboshi!
Bonjour,
Vous avez raison d’en parler, mais grâce au traitement, cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir, mais incroyable que les médecins n’y pense pas! Je vous souhaite bon courage et merci pour ce blog très créatif, bon courage.
Bonjour Cléa,
Quelle tristesse d’apprendre cette nouvelle. Je la connais, cette maladie de Lyme, pour avoir ma fille de 17 ans qui en est atteinte, et mon papa également. Mais à force de recherches et d’expériences, je suis heureuse de pouvoir dire que ma fille n’a presque plus de symptômes, et que mon papa marche mieux. Si tu veux, tu peux me contacter sur cespetiteschoses@gmail.com pour que je t’envoie le mind map que j’ai réalisé avec tout ce que fait ma fille. Et parmi tout ça, il y a la natte de lit de mise à la terre, for-mi-da-ble pour l’inflammation provoquée par la bactérie. Bon courage, je t’embrasse, Caroline
Oh Clea, c’est tellement la misère tous ces interdits qui génèrent tant d’anxiété alimentaire ! C’est tellement la misère et pourtant tu réussis à poster une recette simple, équilibrée et qui donne envie. Tu restes une fée et la photo que fait de toi Linda Louis est tellement belle
Moi je suis de nouveau malade aussi. Ça fait six mois maintenant que je suis malade la majorité du temps. Je suis épuisée, je n’ai plus de souffle, je tousse je tousse et je ne peux plus respirer, ça dégénère en crise d’asthme. Aujourd’hui je suis de nouveau sous traitement d’urgence et corticoïdes mais tout ça n’est qu’un pansement qui n’explique pas ce qui se passe avec la fatigue chronique et la faiblesse de mon système immunitaire (ou la surréaction).
Je vais d’abord revoir mon acupunctrice, puis investiguer comme toi auprès d’une naturopathe qui travaille entre autres sur le lien allergies / émotions…
J’ai testé ce bol avec de l’ail noir à la place de la prune umeboshi et j’ai aimé.
Je me suis seulement noté pour la prochaine fois de bien égoutter le chou chinois après la cuisson à l’étouffée. J’ai gardé tout le jus qu’il a rendu en me disant que ça allongerait la sauce, mais finalement ça l’a trop diluée et elle manquait de goût. Je referai 😉
Pour le reste, je te donne des nouvelles par mail bientôt mais heureusement ça va mieux !
Bonjour Cléa,
je vous suggère de contacter Karolina BOCKO, Thérapeute en alimentation végétale, qui a réussi à guérir de son allergie à l’histamine.
Elle pourra vous indiquer son protocole et même vous aider par rapport à la maladie de lyme.
Karolina a beaucoup de connaissances et d’expérience en matière de santé et de fonctionnement du corps.
Vous pouvez la joindre via la fiche contact de son site :
https://www.alchimiedeveil.com/contact/
En espérant que vous pourrez trouver aide et soulagement pour retrouver une pleine santé.
Prenez soin de vous
–> Merci du conseil ! Je suis très bien suivie, par une thérapeute qui connait ces questions, mais je note si besoin.
Bjr Cléa, bon courage. j’imagine que cela ne doit pas être facile de changer vos habitudes alimentaires et merci de nous faire partager vos connaissances.
Pour la recette, vous parlez de pois chiches cuits et pelés ; j’essaye de peler les pois chiches après les avoir fait cuire mais ce n’est pas facile , il en reste toujours un peu. Avez vous une astuce ?
merci beaucoup.
–> Oui, on peut acheter les éclats de pois chiches de la marque Priméal, qui sont déjà pelés et cuisent beaucoup plus vite.
Bonjour Cléa,
Quelle histoire !
Le plantain est anti- histaminique… peut être une salade où mieux encore en salade!
Bon courage…
Mathilde
Chère Cléa,
Je n’ai aucun conseil à te donner mais voulais simplement te manifester mon soutien.
Prends bien soin de toi et surtout garde courage !
Bonjour, merci de le raconter ! J’ai aussi une allergie à l’histamine qui a été découverte récemment et crée effectivement une anxiété alimentaire et l’impression de ne plus savoir comment se nourrir.
Bon courage pour la maladie de Lyme également.
Bonjour Clea
Ce petit bol accompagné de quelques nouvelles, réchauffe les papilles
…et le cœur !
Car en effet, il était plutôt froissé par toute cette anxiété alimentaire,
cet enfer dans ton univers foisonnant d’une créativité jusqu’alors sans limite.
Enfin, sans de telles limites.
D’ailleurs sans ton témoignage, en effet, ces manifestations de la maladie de Lyme me seraient restées inconnues.
Alors voir que ce qui compose ce petit bol te ressemble et te correspond, ça fait plaisir ;
après ce parcours du combattant (cette errance de combattante…).
Je trouve que s’en dégage une force d’adaptation (dirait-on « résilience »?…),
+ que l’abattement de la frustration.
Je ne me permettrais pas de dire que « chaque épreuve est une leçon », ou « chaque obstacle, une occasion de grandir », parce-que c’est facile à dire quand on ne le vit pas de l’intérieur.
Mais je trouve que le négatif n’a pas gagné, et que ce bol de Morphée a un goût de victoire, sinon de revanche, sur ce diagnostic qui arrive brutalement…après 9 ans ^^
Savoure ce sommeil retrouvé et ces aliments renouvelés 🙂
Chaleureusement,
Mathilde
–> Merci beaucoup Mathilde ! Moi non plus je n’adhère pas trop à ces poncifs, parce que bon, ça va bien, hein 😉
Bonsoir Cléa, je vous adresse ce petit message pour vous dire toute ma sympathie et vous souhaiter bon courage pour le traitement que vous entreprenez.
Ne désespérez pas, notre corps a beaucoup de ressources, d’autant plus que vous bénéficiez d’un bon suivi.
Merci pour le partage de cette recette, je suis une grande fan de prune umeboshi et cette recette toute simple me plaît beaucoup.
Prenez bien soin de vous.
–> Merci Catherine !
Bonjour Cléa,
Merci pour ce partage… La maladie de Lyme avec tous les désagréments qu’elle cause est ma phobie… Et notamment car elle est difficile à diagnostiquer et à traiter. Ton partage aide potentiellement à faciliter le diagnostic. Merci !
Et je t’envoie moult moult belles ondes de guérison ! J’espère que tu sentiras prochainement les effets bénéfiques et apaisants du traitement.
En attendant continue à prendre soin de toi !
–> Merci Clémentine !
Bonsoir Clea,
Heureuse que vous ayez un diagnostic, le plus dur à mon sens est quand on ne sait pas ce qui ne nous va pas ni pourquoi ! Même si celui-ci est synonyme de maladie et de traitement, vous savez maintenant quoi combattre… ou plutôt quoi apprivoiser. Je compte sur votre créativité pour ce nouveau challenge et je vous souhaite surtout beaucoup d’énergie et d’optimisme pour les moments plus compliqués quand on ne sait plus quoi préparer, comment assaisonner… Au plaisir de vous lire 🙂
–> Oui c’est tout à fait ça, merci Claire !
Chère Cléa, quand on voit que malgré tout ce qui vous arrivait, vous avez continué à créer, à aimer, à penser aux autres, quel message vous nous envoyez ! plus que des recettes, simplement une envie de vivre et d’avancer. Et ça fait du bien ! Si la gentillesse était un médicament, vous seriez guérie tout de suite 🙂 mais la balance n’est pas toujours aussi bien répartie… Alors je vous souhaite, avec les nouveaux fruits de printemps qui arrivent, de bien jolies récoltes d’été, du soleil plein les yeux, et des rêves, toujours. En tout cas, vous savez nous en donnez. Merci, infiniment. Hélène
–> Merci beaucoup Hélène 🙂