Sushi rouges
Invitée à une petite fête chez des amis la semaine dernière, j’ai été ébahie par les prouesses de la maîtresse de maison qui, entre autres délices merveilleux et douceurs à damner un saint, nous a servi des sushi… rouges. Il s’agit tout bêtement de sushi réalisé à base de « riz rouge », un riz cuit avec des azuki (haricots rouges japonais) et leur jus, qui lui donnent une belle couleur plutôt rose que rouge, mais va pour rouge. Ce riz est habituellement servi lors des grandes occasions, car les couleurs blanche et rouge, symbole du drapeau japonais, sont aussi gage de bonheur et de réussite. J’ai trouvé l’idée d’en faire du riz à sushi excellente, et bien entendu j’ai voulu faire pareil (ah, le syndrome de la petite fille qui veut avoir le même jouet que la copine, etc…). J’ai donc bien retenu tout ce qu’avait mis la maîtresse de maison dans ses sushi : du riz rouge, du wasabi, une feuille de shiso, et bien sûr du poisson cru. Le résultat n’est pas aussi rouge que je l’avais espéré, mais ça donne quand même un nouveau look aux classiques sushi de saumon, de thon et de crevettes.
Le shiso est une herbe aromatique, au goût de curry, de cumin, de persil, et de cannelle tous mélangés. Un goût ultra frais en bouche et qui se marie magnifiquement avec le sashimi (poisson cru), comme avec la tempura (friture légère de légumes et de fruits de mer). Vous pouvez voir la feuille de shiso de plus près ci-dessous – il semblerait qu’elle se soit très bien entendue avec monsieur saumon !
… et avec mesdames les crevettes (crues, si si, je vous assure, il faut essayer !)
Sushi rouges Pour le riz rouge :
– 3 verres de riz mochi (du riz à grains très petits, très courts, et très glutineux)
– 1/3 de verre de haricots azuki (haricots rouges japonais)
Faire cuire les azuki dans une casserole pendant 20 mn dans 4 ou 5 fois leur volume d’eau. Pendant ce temps, bien laver le riz mochi. Séparer les haricots rouges de leur liquide et réserver. Prélever du liquide de cuisson des azuki, et ajouter de l’eau pour avoir 1,5 à 2 verres de liquide. Verser ce liquide sur le riz et laisser reposer une bonne heure. Faire cuire ensuite dans une casserole ou un cuiseur à riz en ajoutant un peu de sel, jusqu’à complète absorption du liquide.
Pour les sushi :
– quelques tranches de saumon cru, de thon cru et de crevettes crues
– quatre feuilles de shiso
– du wasabi
– de la sauce de soja pour la dégustation.
Travailler avec le riz rouge encore chaud mais plus brûlant. Bien mouiller ses mains, les saler un tout petit peu, et former des petits boudins de riz (la quantité de riz permet d’en faire une dizaine et de confectionner des onigiri avec le reste). Déposer sur chaque boudin une larme de wasabi, une demi-feuille de shiso, et un morceau de poisson cru. Répéter l’opération avec tous les sushi. Déguster avec de la sauce de soja. Franchement, cette façon de faire m’a fait redécouvrir les sushi. Le shiso révèle plein de saveurs inattendues dans le poisson, et le riz rouge fond dans la bouche. Je vous la conseille si vous voulez changer des sempiternels sushi classiques au riz blanc !
Bonjour Cléa,
Voilà ce que c’est de venir te rendre visite à cette heure tardive…
C’est malin maintenant j’ai une envie irrésistible de Sushi rouges, voire Blancs ;-))
Bon je vais me coucher, qui dort dîne …
Bizzz. Nawal !
… pour les yeux, et sûrement pour les papilles. Magnifiques photos! Tu es très douée.
… ces photos, en effet !!
Tres jolie presentation et tellement bien raconte en details… on en veut encore !! :o)
Biz,
Cris
J’adore le sushi, mais je n’ai jamais essaye de le faire moi meme. Mais tu m’a inspire ! Le nom du sushi est aussi tres joli. Le sushi rouge….. Il me semble tres frais et savoreux.. Je l’essaierai.
C’est sûr que dès le matin tu nous fais envie avec tes sushis rouges !! original et plus qu’appétissant !
Comme j’aimerais pouvoir trouver du shiso. Ta description concernant le concentré de parfums qu’il renferme me met l’eau à la bouche ! Mais peu de chance de trouver ça en Savoie malheureusement ! La prochaine fois que des amis japonais viendront me rendre visite , je vais passer commande ! Quoique à Lyon on peut peut être en trouver, je trouve déjà du gingembre au vinaigre et des prunes salées que j’adore, à approfondir donc ! Tu as vraiment de la chance d’habiter au Japon et merci de nous faire partager ces super recettes aux couleurs locales !
Bonne journée
Mercotte
Je ne vais pas être originale, mais bravo pour les photos. On n’en mangerais….
…Jamais, j’espère…
Bonheur sans cesse renouvelé, tes photos sont de plus en plus belles.
Complètement fan !
Une Manoueheberluée !
Je suis séduite par le coté esthétique du sushi et tes photos sont magnifiques. Mais quant à les déguster…J’ai gouté mais je suis loin d’être fan.
Nawal – désolée de t’avoir mise en appétît juste avant de dormir ! Mais quelle idée aussi de me rendre visite à des heures aussi indues :))
Aude – je confirme, le shiso est une découverte exceptionnelle, définitivement adoptée !
Mercotte – en tant que Savoyarde, je confirme et je compâtis : pas de shiso dans nos contrées… A Lyon, il faut voir !
Véronique – j’espère qu’un jour je pourrai te faire aimer les sushi !
Elvira, Cris, Chocopie, Anne, Manoue – merci pour vos compliments, le rouge est passé des sushi à mes joues ! (hoho)
J’abonde en ton sens : les sushi à la crevette crue sont délicieux, mais j’ai noté que les Français avaient effectivement encore plus d’a priori vis à vis des crevettes crues que du poisson…
En revanche, je ne sais pas où trouver des azuki près de chez moi…
Les sushis!!!! j’adore, j’en rafole, j’en crève d’envie depuis plusieurs mois et je crois que ce sera un de mes 1ers plaisirs gustatifs après la naissance de ma p’tite poulette……… En plus elles sont trop belles les photos !!!! Miam !!!
Bises!!
Normalement on en trouve dans les magasins bio et les épiceries asiatiques !
PS : Megara, je pense à toi pour le Jour J !
Merci mademoiselle Gâ-L !
Voilà une petite suggestion si tu ne peux pas en faire une seule bouchée : découper délicatement le sushi avec les baguettes (les deux baguettes collées côte à côte, perpendiculaires au sushi, pas comme un couteau et une fourchette, on est bien d’accord !), en « sciant » le sushi et sa garniture. Tu vois ce que je veux dire ? C’est permis.
Mais si le sushi se débat, essaie de distraire l’attention de ton adversaire (l’autre convive qui, lui, a une grande bouche !) en lui montrant un truc par la fenêtre, et là quand il ne regarde pas tu es autorisée à manier tes baguettes comme un couteau et une fourchette en t’acharnant jusqu’à ce que la bête se scinde enfin en deux morceaux.
A part ça, peut-être un peu de gym pour zygomatiques, on sait jamais, ça peut t’agrandir la bouche ;))
Bien sûr, on peut tout ça !
Le procédé est expliqué dans le post : ce sont des sushis classiques, mais le riz blanc est remplacé par le traditionnel riz rouge (mochikome + azuki).
J’adore, et je ne connaissais pas les sushis rouges !
http://cuisinedevalerie.blogspot.com/search?q=sushis
Je suis preneure 🙂
@+
Val
Bonjour,
voilà quelques jours que je rode autour de ce site vraiment très beau et bien fait, je ne passe pas ma vie à cuisiner, mais j’avoue que je serais bien tentée de passer plus de temps dans ma cuisine avec de telles lectures.
bon j’adore la cuisine japonaise – parce que c’est la seule qui me laisse en paix avec d’une part un solide appétit et d’autre part l’estomac le plus flemmard de la planète, voire du système solaire et au delà ! mais je suis aussi une hérétique, si je voulais vraiment faire des sushi rouges … je mettrais de la betterave – vraiment un tout petit bout – c’est pas très catholique mais ça m’étonnerais que ça ne soit pas plus efficace…
merci pour toutes ces superbes recettes !
j’arrive un peu après la bataille (comme d’hab..) vu que la plupart des comm datent de 2005, mais je voulais juste dire que le shiso que tu utilises dans cette recette fait partie de la famille de la menthe. (Tu le sais sûrement depuis le temps..) 😉