Croziflette à la Fleur de chèvre
Pour cette nouvelle année, je vous souhaite autant de réponses que de questions. Voire peut-être davantage ! Je vous souhaite surtout de questionner… vos réflexes, vos habitudes, vos croyances et vos partis pris pour, peut-être, les changer un à un, une par une, tout d’un coup ou petit à petit.
J’ai commencé l’année comme j’ai terminé la précédente : pleine de questionnements. Alors certes je ne vous souhaite pas de tomber, comme moi, dans une sorte d’éco-anxiété qui cloue parfois au sol, mais je vous invite à vous poser la question de votre impact et de tout ce que vous pourriez faire de mieux ou de moins. Moins de plastique, moins d’égoïsme (non, vous n’avez pas besoin de snacks individuels suremballés pour satisfaire vos besoins de réassurance à n’importe quelle heure de la journée !), moins de voiture, moins d’ondes dans votre environnement, moins de consommation, moins d’addictions… Consommer mieux, autrement, c’est autant respecter l’environnement que des logiques économiques beaucoup plus terre à terre : on gagne à moins jeter, à davantage cuisiner, à aller se promener le nez au vent, à fréquenter les magasins bio pour la vente en vrac et les circuits courts pour tout ce qui est produit autour de chez nous. La période des fêtes achevée, vous avez peut-être, comme moi, envie de changer encore davantage de logique pour l’année à venir, de moins surconsommer, de vous faciliter la gestion des courses, des menus, la préparation des repas, de bouder définitivement la viande, de confectionner vos propres cosmétiques ou bien vos emballages en tissu pour remplacer le plastique. Allez-y, foncez ! Commencez par questionner chacun de vos gestes. Etudiez comment les améliorer. Recyclez, surcyclez. Lisez (La permaculture au quotidien, de Louise Broaweys chez Terre Vivante, et/ou mon livre Coaching Veggie pour vous faciliter la cuisine). Plutôt que de bonnes résolutions, prenez donc de vraies décisions. Vous verrez, vous ne risquez pas de vous ennuyer…
Bon et maintenant, que faire à manger qui soit un tant soit peu local, de saison et bon marché ? On attend les premiers flocons pour demain. J’ai préparé une croziflette à la courge butternut pour ce soir (la version aux blettes est excellente aussi), avec un fromage que j’adore : la Fleur de chèvre (ou de brebis, ou de vache) de la Maison Gaborit, transformateur laitier bio du Maine-et-Loire, sorte de Reblochon léger et savoureux. Je leur ai rendu visite plusieurs fois dans le cadre de reportages pour Sat’info et j’adhère autant à leur philosophie qu’à leurs produits ! Mais peut-être que vous trouverez un équivalent de Reblochon plus local chez vous ? Un Grataron du Beaufortain pour les plus savoyards d’entre nous ? 😉
En parlant de Sat’info, n’oubliez pas que je publie nombre de recettes de manière très régulière sur le site de Satoriz, ainsi que des reportages et interviews chez les producteurs bio. Aller voir, poser des questions, renforcer ses convictions : quelque chose me dit que c’est très 2019 !
Croziflette à la Fleur de chèvre
Pour 4 personnes
Le vert d’une belle botte de blettes OU 1 petite courge butternut
1 oignon
1 c. à soupe d’huile d’olive
250 g de crozets au sarrasin
200 ml de crème liquide de soja
100 g de Fleur de chèvre ou de brebis (à défaut, du Reblochon de vache ou de chèvre, comme le Grataron)
Laver et émincer le vert de blettes ou bien peler et couper la butternut en morceaux. Peler et hacher l’oignon. Chauffer l’huile d’olive dans une poêle, ajouter l’oignon et laisser suer pendant 5 mn. Ajouter le vert de blettes et laisser cuire 2 mn (pendant 25 mn à l’étouffée dans le cas d’une butternut). Bien égoutter. En parallèle, porter une casserole d’eau à ébullition, saler et y verser les crozets. Cuire à frémissements pendant 10 mn. Préchauffer le four à 180 °C. Dans un plat à gratin, disposer une couche de légumes, napper de crème, puis recouvrir de crozets et de crème. Couper le fromage en tranches et disposer sur les crozets. Enfourner pour 20 mn. Servir chaud, accompagné d’une salade verte.
Bjr Cléa,
Je ferai l’impasse sur la recette. Aïe le fromage mais un grand oui pour des recettes simples qui demandent peu d’ingrédients et délicieuses. Rien à voir avec la cuisine mais j’ai troqué les mouchoirs en papier contre le bon vieux tissu alors que j’étais contre il y a quelques mois. Passer à de l’électricité verte est l’un de mes objectifs et continuer à ne pas faire d’achats inutile.
Bonne année à toi et merci pour ce blog et livres qui m’accompagnent depuis tant d’années.
Merci pour ces vœux revigorants et je retrouve avec grand plaisir vos recettes ! (Pour avoir loué (du nom louanges) et vendu votre livre sur les algues a Roscoff.. merci de mettre un nom sur ma culpabilité avec « eco-anxiété » .. c’est vrai, ça devient pesant et donc j’ai décidé de m’alléger : régime dans les armoires, régime dans les courses, (régime pour moi en faisant surtout ..du sport!) Et comme je m’installe dans une autre ville : inscription dans une amap? Bref on fait bouger les lignes. Merci pour cette recette car je viens d’acheter des crozets: elle tombe à pic! A bientôt
Magnifique recette… Et la Fleur de chèvre est en vente dans le Biocoop à côté de chez moi !
Et moi qui cherchait l’inspiration pour la butternut prévue au menu ce soir… Ainsi qu’un 1/2 reblochon ! Ca l’air excellent !
Bonjour et bonne année 2019,
Merci et félicitations pour cette recette croziflette à la Fleur de Chèvre. Il fallait la trouver en effet, car la recette est à la fois simple et originale. J’aime. Tout cela plaira sans aucun doute à mes enfants. Encore merci.
Bonjour Cléa,
Même si j’écris pas souvent de commentaire, je suis une fane de ton blog qui m’inspire très très régulièrement. Donc merci pour toutes ces recettes et je te souhaite plein de belles et gourmandes inspirations pour cette nouvelle année !
Je voulais réagir par rapport à ce que tu disais / proposais en introduction : moins de plastique, mois de produits transformés, plus local… Et la recette qui suit propose d’utiliser de la crème végétale ultra industrielle transformée, pas du tout locale contenue dans un emballage mélangeant du plastique et de l’aluminium (pas terrible pour l’environnement non plus pour son extraction + transfo). Bref, je suis « contre » ce genre de produit et les remplace systématiquement par de l’eau ou un mélange farine + eau ou purée d’oléagineux+eau ou bien de la vraie crème bio de vaches élevées en pleine air. Car oui, je suis « pour » les produits laitiers (et donc la viande car l’un ne va pas sans l’autre) uniquement d’élevages très petits, avec des animaux qui sortent toute l’année et mangent uniquement de l’herbe (sauf pour le sevrage et la traite…). Sinon, pour nous il va falloir attendre quelques semaines avant le reblochon de brebis de nos voisins mais en ce moment c’est les agneaux… Voilà ! Belle année !
–> Très bonne remarque ! La mienne visait aussi à progresser petit à petit. Le tétrapack (emballage des laits et crèmes) est l’un des plastiques pour lesquels une filière de recyclage existe réellement (et plus écolo que celle qui vise à recycler le verre, par exemple). Ce n’est pas une raison pour en consommer, loin s’en faut, et je cherche d’ailleurs une manière de produire plus facilement mes propres laitages végétaux à la maison. Car je ne trouve pas non plus de crèmes de laits animaux en « vrac » et je pense que la meilleure option est d’épaissir simplement un lait (végétal ou animal) avec une fécule et d’ajouter un peu de matière grasse (c’est ce que fait l’industrie, ni plus ni moins).
Excusez mon ignorance mais chez moi il n’y a pas de crozets, qu’est ce que c’est ?on trouve enSuisse ? La recette me semaine
ET
bonjour Cléa, tu trouves des crozets 100 % sarrasin ? je suis très sensible au gluten. De mon côté, j’ai cherché j’en trouve pas… merci
–> 100% non, ils contiennent tous environ 60% de blé…
Vous utilisez très souvent du chèvre.
Est-ce par goût ou pour ces qualités nutritionnelles ? Quels sont les avantages pour notre santé en comparaison aux produits laitiers de vache ?
Moi, je n’y tiens pas trop et puis j’ai un voisin éleveur de vaches et fromager affineur Bio alors. D’où ma question !?!?
Merci. Bien cordialement. Cécile.
–> C’est par goût d’abord, par souci écologique aussi et parce que le lait de chèvre est plus digeste que le lait de vache. Mais chacun fait comme il veut 🙂