Rhubarbe or not rhubarbe ?
Hier a été annoncée la nouvelle édition de Blog Appétît, l’événement qui réunit autour d’une même date bloggeurs et bloggeuses autour d’une recette de leur cru élaborée à partir de deux ingrédients. Cette fois-ci, il s’agit de la rhubarbe et de la fraise.
Pour la première édition (coquilles St Jacques et poireaux), mon blog n’était pas encore né, et pour la deuxième il fallait cuisiner autour de l’agneau et des petits pois, deux denrées rares au Japon (surtout l’agneau, les petits pois se contentant d’être très chers), qui se heurtaient par ailleurs à mon âme de pas-vraiment-végétarienne-mais-un-peu.
Mais cette fois-ci, des fraises et de la rhubarbe ! C’était parfait ! Je mis immédiatement mon cerveau culinaire en ébullition et une recette me vint immédiatement à l’esprit : parfaite, jolie, japonaise et harmonieuse, j’étais toute heureuse à l’idée de me lancer, quand soudain… un doute me vint… est-ce qu’on trouve de la rhubarbe au Japon ? Je ne m’étais jamais posé la question auparavant, n’en ayant jamais vu en évidence dans les rayons, et je n’avais jamais cherché… Je décidai donc de partir en quête de la tige sacrée dans les supermarchés et les grands magasins de la ville.
Vous devinez ? Nada. Rien. Pas trace de rhubarbe…
Tiens ! Mais que vois-je ? Et ça, alors, ça n’en serait pas ?
On dirait des tiges de rhubarbe ultra fines, elles en ont vraiment la couleur (verteet un peu rose au bout) et l’apparence (avec tous les fils quidépassent). Allez, j’achète, pour voir !
Arrivée à la maison, j’épluche, je goûte… Ben non. C’est fade, ça a un goût de légume triste, aucune acidité, aucune amertume… Ce n’est pas de larhubarbe. Sniff ! Mes espoirs de participer à Blog Appétît s’écroulentles uns après les autres…
Même l’option « dernier recours » que j’avais prévu : la compote de rhubarbe Bonne Maman. J’ai vu qu’on en vendait dans un grand magasin très chic le mois dernier. Manque de pot (c’est le cas de le dire !), elle vient d’être remplacée par les parfums pêche et abricot ! Abattue, j’abdique… et j’attends la prochaine édition de Blog Appétît !
PS : mais quand même, je garde ma recette secrète… On sait jamais, des fois que de la rhubarbe apparaisse par miracle sur les étals nippons ! 🙂
Quel dommage!
Ce matin en m’inscrivant au prochain blog appétit, je me suis demandée ce qu’allait nous mitoner notre Blog Gourmande du Japon sur ce thème.
Ne serait-il pas possible de t’envoyer un peu de rhubarbe par colis aéronautique?
Coucou Anne ! Merci pour ta proposition ! En fait, pour tout te dire, il semblerait que je sois en bonne voie pour trouver une solution… mais chut, c’est un secret 😉
Dommage pour la rhubarbe 🙁 As-tu quand meme reussi a identifier la nature de ce fruit/legume ? Je me demande vraiment ce que c’est ! Ce serait quand meme bien que tu puisses cuisiner ces racines que tu as trouvees pour Blog Appetit, dans le cas ou celles-ci s’averent apparentees a la rhubarbe… Tu as le droit de substituer les ingredients par un cousin si tu ne le trouves pas… Bonne chance !
Il faudrait que cela soit toi qui décide des ingrédients et que tu ne proposes QUE des trucs super durs à dénicher, sureau, Giraumon d’Eysines et Cerfeuil Tubéreux…
A bientôt, si tu as de grandes jardinières, tu peux la cultiver sur ton balcon géant, la bougresse !
Et pourtant, je ne suis pas au fin fond de l’Orient, mais seulement au Portugal! Plus frustrant encore: il paraît que la rhubarbe est arrivée de Chine. Quand tu penses que les navigateurs portugais ont ramené en Europe la plupart des produits asiatiques que nous connaissons par ici, pour ne citer que le plus célèbre, le thé, et qu’ils n’ont pas planté de rhubarbe chez eux!… Peut-être n’ont-ils pas aimé ça…
Estelle, eh bien oui, je l’ai finalement identifié ! Il s’agit de « fuki », autrement appelé « Japanese butterbur », ou en latin « Petasites hybridus » (j’aime beaucoup le nom latin !).
Ceci dit, je cherche toujours le nom en français, mais j’ai lu qu’on pouvait le confondre avec la rhubarbe (ha !) et qu’il était cultivé dans les pays humides. Au Japon, on le cultive parce qu’il aurait des pouvoirs thérapeutiques (notamment sur la migraine), et je me dis qu’il y a de grandes chances pour que ce brave légume qui attend bien sagement dans mon frigo soit un OGM au Paracétamol.
Enfin, je n’ai plus très envie de le cuisiner, surtout qu’il n’a vraiment pas de goût, et en tout cas pas du tout celui de la rhubarbe !
Manoue, pour ce qui est de le planter, c’est compter sans mon immense pouvoir destructeur : non seulement je n’ai pas la main verte, mais j’ai en plus des élans criminels envers les petites plantes qui poussent sagement chez moi, les laissant mourir de soif et agoniser sans m’en rendre compte (ou en tout cas, pas consciemment !).
Elvira, je compâtis… C’est dingue que tu n’en trouves pas là -bas non plus ! Et les compotes Bonne Maman, tu as essayé ? 😉
Bises à toutes les trois
Clea
Sais-tu qu’en Italie aussi apparemment la rhubarbe est difficile à trouver.
Bon j’attends avec impatience le 6 juin pour voir quelle botte secrète tu vas nous sortir !!
Youpi! je suis heureuse que tu puisses participer à ce blog appétit qui promet d’être exceptionnel!
Zut, ton billet m’interpelle et si j’étais plus riche je t’enverrai de la rhubarbe par chronopost …
OOPS ! je viens de voir dans les commentaires que tu as un as caché dans ta manche, j’ai hâte de savoir. A très bientôt.
Merci Pascale ! Je ne sais pas encore si ma botte secrète fonctionnera, mais nous le saurons bientôt !
Is rhubarb in Japan not red???!
Actually, this is NOT rhubarb! I thought it was, I bought it, but it wasn’t! It’s called fuki, or Japanese butterbur, and it’s not really tasty :S
Any idea of what I could do with it? (it’s still in my fridge!!)
Finalement j’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’angélique ! Mais j’ai mis le temps !!!
C’est super d’avoir trouvé tout ça ! A l’époque, j’avais mis un certain temps à comprendre de quoi il s’agissait… Maintenant, je n’ai plus aucun excuse !
Finalement, je n’ai jamais trouvé. Mais depuis je suis rentrée en France et j’ai la chance d’en avoir dans mon jardin ! Merci beaucoup Mino !!
Bonjour!
J’habite au Japon et j’ai acheté ce matin des tiges de fuki en espérant bien (mais peu optimiste: les tiges n’ont pas le rouge de celles de la rhubarbe) que ce serait de la rhubarbe. Rentrée chez moi je fais une recherche sur le web et je tombe sur ta page. Mais en continuant mes recherches, je reste peu convaincue que le « fuki »= petasite japonaise, soit comme tu le dis de l’angelique.
En tous cas, comment l’avais-tu cuisiné? J’ai trouvé sur le web uniquement cette info sur l’utilisation culinaire qu’en font les japonais:
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– jeunes inflorescences, jeunes pousses foliaires ainsi que les pétioles des feuilles développées (après qu’on les ait pelés et coupés en morceaux) bouillis à plusieurs eaux puis servis en sauces ou en gratin ;
Au Japon, on l’utilise de plusieurs manières :
– jeunes pousses encore refermées sur elles-mêmes crues en tempura ;
– ces mêmes jeunes pousses sautées à cru avec beaucoup d’huile (comme frit). On égoutte l’huile, puis on ajoute de la pâte miso. Cette recette, le Fukinotou Miso, se sert avec du poisson, du riz ou du boeuf ;
– on utilise aussi les grandes tiges épluchées puis bouillies à l’eau salée, assaisonnées de sauce soja (shoyu), de sake, d’eau et de sucre, pour accompagner du poisson ou de la ventrèche de porc ;
– jeunes feuilles en tempura. »
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Merci pour tes conseils!