Negitorodon
Vendredi dernier, nous avions invité à manger une amie américaine d’origine tahitienne qui vit elle aussi au Japon. Pour lui faire plaisir, j’ai voulu lui faire son plat préféré : le negitorodon.
Le terme « don » désigne la façon de servir le riz sous un dôme de garniture dans un bol. On trouve toutes sortes de « don » : « gyûdon » (viande de boeuf et riz), « katsudon » (porc frit, omelette et riz, très diététique !), etc. Mais le negitorodon est de loin mon préféré, car il contient des saveurs très délicates réunies dans une excellente combinaison. Le « toro » est du thon gras. Ici, il est présenté cru et finement hâché. On l’agrémente de « negi », la fameuse ciboule japonaise, finement émincée, et de paillettes d’algue nori séchée. J’ajoute aussi quelques graines de sésame blond, même si elles n’entrent pas dans la recette traditionnelle (vous avez certainement déjà remarqué que j’aime mettre du sésame un peu partout !). Mais le negitoro ne serait rien sans l’assaisonnement, composé d’une boulette de wasabi et de sauce de soja que l’on ajoute au moment de la dégustation.
Il existe deux façons de déguster le negitorodon. La première, la plus classe, consiste à piocher avec ses baguettes quelques grains de riz, un peu de thon et un millimètre de negi, de tremper ensuite le bout des baguettes dans le wasabi puis d’effleurer délicatement la sauce de soja avant de déguster. Hmmm. Mais un peu procédurier, tout de même. C’est pourquoi je vous propose la deuxième option (la mienne) : verser juste ce qu’il faut de sauce de soja sur le thon, prendre ses baguettes et touiller le tout jusqu’à obtention d’une bouillie innommable et délicieuse. Le goût du thon cru qui se réchauffe au contact du riz, et la petite pointe de wasabi qui relève tout ça derrière, hmmm ! Je ne vous dis que ça !
Negitoro don
Pour 3 personnes
– du riz blanc cuit (autant que vous voulez, mais assez pour 3 personnes en tout cas !)
– 300g de thon rouge hâché (cru)
– wasabi
– nori en paillettes
– shoyu
– graines de sésame blond
– negi (ou ciboulette)
Laver et hâcher une tige de negi. Mettre le riz (bien chaud) dans 3 grands bols. Disposer dessus le thon cru, décorer avec des paillettes de nori, du negi et du sésame, et déposer au centre une boulette de wasabi. Pour la dégustation : verser dans le bol quelques cuillerées de shoyu, et déguster selon la méthode de votre choix !
parceque maintenant c ça que j’ai envie de manger ce soir.
Clea, je ne connais pas comme ingrédient le shoyu ? (sauce soja japonais ?)
Oui oui, c’est de la sauce de soja ! On l’appelle shôyu ou tamari selon qu’elle contient plus ou moins de blé, je crois. Tu peux la trouver dans tous les supermarchés au rayon asiatique. Avec un peu de chance, tu pourras manger ça demain soir !
C’est beau comme tout ! Presque une oeuvre d’art!
Je suis preneuse, mais par contre, le thon, juste un peu cuit, ça serait parfait pour moi…
Oui c’est très beau.
Bravo aussi pour nous décortiquer aussi bien les noms de tes recettes.
salut,
enchantee
Tout d’abord, je suis tres ravie de trouver le blog francais surtout, le blog du food.
J’ai commence mon blog depuis peu. visite moi.
Je viendrai souvent.
Ciao
Au Japon, on en vend directement comme ça – je pense qu’il est hâché très très finement avec un hâchoir à main.
trés trés envie d’essayer là !
Bonjour Cléa, au détour de mes recherches sur la cuisine japonaise, me voilà, sur votre blog. Super et cela me donne pleins d’idées. Un seul regret, il ne faut plus proposer des recettes avec le thon rouge (reste 2 à 3 ans avant sa disparition) car nos enfants et petits enfants ne connaîtront, eux, jamais le goût de ce poisson. Moi, j’ai jamais mangé ce poisson et je continue tout comme pour le cabillaud (stock divisé par 5 en 20 ans en voie de disparition) et la lotte (menacée). Je privilégie le flétan pacifique nord, le lieu noir, le bar,…et j’adapte les recettes. Bien à vous; Sabine M.
–> Eh oui, cette recette a bientôt 4 ans, à l’époque on ne parlait pas de cela ! Surtout au Japon !