Bugnes party
Que se passe-t-il quand sept mamies japonaises débarquent dans votre cuisine pour y préparer des bugnes ? Réponse : une tornade ! Les sept « mamies » en question (elles ne sont pas si âgées que ça, mais au Japon on les appelle des obachan, des mamies) participent chaque lundi à un « club de Français » que j’anime, et me réclâment régulièrement de faire de la cuisine française. La dernière fois, on a fait des roses des sables, mais cette fois-ci on avait décidé de faire des bugnes.
Vous me direz : « des bugnes par cette chaleur, mais ça va pas non ?! », et vous aurez bien raison. Mais allez trouver une idée de dessert français qui ne nécessite pas de four (exit les tartes et les gâteaux), qui soit quand même un peu évolué (sayonara la salade de fruits), et pas non plus archi-connu au Japon (comme les crêpes), et vous verrez qu’il ne reste pas grand-chose. J’ai fait quelques propositions à mes mamies, et c’est les bugnes qu’elles ont choisi à l’unanimité moins une voix. Va donc pour les bugnes par 30° !
Il était convenu que les mamies débarquent chez moi à 10h30 avec chacune quelque chose à manger (comme dans une rencontre Marmiton !). J’avais déjà préparé la pâte à bugnes, et et celles-ci ne furent pas longues à préparer vue l’efficacité des mamies, qui avaient déjà toutes enfilé leur tablier une demi-seconde après avoir passé la porte.On put donc rapidement se mettre à table (table dressée en 5 secondes par les mamies, décidément plus rapides que moi). Et voilà ce qu’elles nous avaient apporté :
(Vous aurez au passage remarqué ma superbe nappe Hello Kitty)
Dans les assiettes noires carrées, vous pouvez voir du riz à sushi (avec omelette en lanières, et saumon grillé, plus une feuille de je sais pas vraiment quoi). Dans les assiettes en carton à carreaux verts et blancs, la « chose grise » c’est du tofu au sésame fait maison, à base d’arrowroot. On le déguste avec de la sauce de soja, c’est un peu gluant, mais c’est bon ! Dans le grand saladier en haut, il s’agit de salade aux algues et aux pâtes de riz, avec carottes et concombres, très rafraîchissante. Et enfin, le tupperware à droite contient une salade de tofu avec konnyaku (un jour il faudra que je fasse un billet là -dessus, mais sâchez pour l’instant que c’est une sorte de pâte comme le tofu, mais à base d’une sorte de pomme de terre), cottage cheese, champignons shiitake, carottes, épinards, citron vert… J’ai adoré. Et voilà la table des desserts :
Outre les bugnes, bonnes mais un peu trop sèches à mon goût, nous avons eu droit à de la panna cotta à la confiture de myrtilles, à des mizu manju (le gâteau violet entouré d’une feuille verte que vous apercevez au tout premier plan, confectionné à base d’arrowroot, comme celui-ci), et à des noisettes au chocolat de chez Maxim’s (une des mamies étant juste de retour de Paris).Nous nous sommes bien régalés, et les mamies sont reparties aussi vite qu’elles étaient arrivées et avec tout autant de panache, non sans avoir au préalable fait la vaisselle, tout rangé et emporté la poubelle ! Je vous le dis : si vous n’en avez pas, il faut adopter une mamie japonaise !
Ouah, tu peux pas m’envoyer des mamies par ici ? Ca donne envie ! J’allais justement te proposer de faire des crepes mais bon, je te conseille la charlotte a la place, c’est beaucoup plus frais par les temps qui courent !
Au fait, j’adore ta nappe 🙂
Salut, claire.
En lisant ton poste, j’ai pu imaginer ta vie au Japon. C’est l’ambiance tres agreable ! Meme si on partage les plats, on peut se sympatiser. Je veux aussi y joindre..
As tu passé une bonne journée ?
Ton récit est frais et amusant beaucoup plus que les 30° c dans ta cuisine, comme Fred je suis curieuse de connaître l’age exact de tes mamies et comme Estelle, tu ne veux pas m’en envoyer une par avion ?
Entre 35 et 70 ans, la moyenne d’âge frôlant dangereusement les 60 ! Des mamies super en forme, en tout cas !
D’accord, je vous ferai des colis de mamies nippones, Estelle et Anne, pas de problème, je peux aller jusqu’à 7 colis !
Pour la charlotte, Estelle, pas moyen : il faut pouvoir préparer et manger direct derrière…
Mais comme d’habitude avec mes mamies, j’ai passé une très bonne matinée, et puis surtout contrairement à vos invités lambda elles ne laissent pas l’appartement en foutoir en repartant, c’est également très appréciable !
Ah, ces mamies, elles sont irremplaçables je vous dis…
Pliée en quatre dans ta valise, s’il te plait et avec une nappe Hello Kitty en guise de tablier !!!
Bizzz et bravo pour le compte rendu « tornadifiant »
Je me suis bien amusée en lisant ce billet et en m’imaginant les mamies japonaises dans ta cuisine!
C’est vraiment sympa comme expérience.
voudrais-tu d’une » mamie » française ? je peux faire aussi bien que les mamies japonnaises et cela fait si longtemps que je veux aller au Japon
Et là , on se rend compte que la bonne vieille phrase « La cuisine est un partage » n’est pas vaine!
Bien sûr que je veux bien d’une « mamie » française aussi 😉 Du moment qu’elle est aussi efficace que les mamies japonaises ! hihi 😉
Vite, saute dans l’avion !
1er point : dois je me considérer comme une mamie, vu que j’entre dans la tranche d’age citée ?
2eme point : je veux bien moi aussi d’une mamie japonaise, mais il faudra éviter les sushis !
3eme point : je craque complètement pour les petits gâteaux violets et verts, du moins visuellement. Après je n’imagine absolument pas quel goût cela peut avoir. Il va falloir que je me lance dans la patissserie japonaise. C’est vraiment très beau !
Non, Veronique, tu n’es pas une mamie ! Les Japonais ne font pas de distinction tres fine : les filles de moins de 30 ans sont des « onna » (filles), les femmes entre 30 et 40 ans des « obasan » (litteralement : des tantes), et celles de plus de 40 ans des « obachan », des mamies, terme extremement affectueux dans la bouche des japonais. Je n’ai pas trouve d’autre mot pour le traduire que « mamies », mais on est pas tout a fait dans la tranche d’age !!
Alors promis, je t’en envoie une qui n’aime pas sushi (il doit bien y en avoir une dans le tas !).
Et pour ce qui est des petits gateaux violets et verts, je ne connais pas de recette mais je vais chercher. Qui sait, tu pourras peut-etre te lancer !
Bonjour de Tante Mijo (obasan).
Très sympa comme billet.
Je viens de découvrir ce blog depuis peu de jours . BRAVO, BRAVO ,..
4 mois d’archives à lire je m’en régale d’avance ..
Et les iles flottantes, est ce que cela remplit les conditions du dessert français sans cuisson au four ?!
Merci pour toutes ces précisions. Me voici donc dans la même catégorie que Mijo. J’aime beaucoup « obasan Véro » !
… C’est vrai que c’est une bonne idée ! Merci JimZa !
Et bonjour à tante Mijo et tante Véro ! 🙂
Ca marche, Cri-Cri !